CEPII, Recherche et Expertise sur l'economie mondiale
La vulnérabilité du capitalisme financiarisé face au coronavirus


Michel Aglietta
Sabrina Khanniche

La crise actuelle est un avertissement pour l’avenir. Ce n’est pas un choc exogène car elle n'est pas sans lien avec la dégradation de la biodiversité dont nos sociétés capitalistes sont responsables. Elle vient frapper une économie mondiale où se sont accumulées les vulnérabilités financières héritées de la crise précédente. Dans ce contexte, la baisse du prix des matières premières et la course à la liquidité, qui s’est amorcée depuis l’extension de la pandémie à l’ensemble de la planète, pourraient bien venir retourner le cycle financier. L’endiguement de cette pandémie globale réclame une coopération internationale des politiques publiques qui ne reproduise pas les erreurs de 2008 : créer plus de dettes pour résoudre une crise financière provoquée par un excès de dettes. Au lieu d’ajouter à l’excès de dettes, mieux vaudrait protéger les citoyens par des apports directs de monnaie et les entreprises par un moratoire temporaire sur l’endettement. La solidarité aux niveaux européen et international sera cruciale.

 Mots-clés :

 JEL :



Abonnez vous au flux RSS de la Lettre du CEPII
https://www.cepii.fr/CEPII/rss/RSSLettre.asp
La Lettre du CEPII
N° 407   avril 2020


Texte intégral



Référence
BibTeX (with abstract),
plain text (with abstract),
RIS (with abstract)

 Domaines d'expertise

Politique économique
Retour